Parti en Inde, Tintin est entraîné dans une affaire mystérieuse et dangereuse concernant un poison qui rend fou. Le jeune reporter remonte jusqu’à la source de ce poison, qu’il trouve à Shanghai, où il se met au travail dans le but de démanteler un réseau de trafiquants d’opium. Mais parviendra-t-il à déjouer ce trafic ?
source http://www.tintin.free.fr
A partir du Lotus Bleu, en 1935, Hergé prit son métier plus au sérieux. Au début, ne pensant pas que Tintin allait connaître ce succès, il prenait son travail pour un jeu. A la fin des
Cigares du Pharaon, Hergé informait que Tintin continuerait ses aventures en Extrême-Orient. Quelques jours plus tard, il reçut une lettre de l'abbé Gosset, qui s'occupait de l'aumônerie des étudiants à l'université de Louvain. L'abbé lui recommandait de se documenter sur la Chine. Hergé fut mis en relation avec Tchang Tchong-Jen, un étudiant chinois qui faisait partie de l'Académie des Beaux-Arts de Bruxelles. Ils eurent de longues conversations sur la Chine. Hergé oublia vite tous ses préjugés sur ce pays : des habitants aux yeux bridés qui mangent des nids d'hirondelles et jettent des petits enfants dans les rivières...
La prochaine aventure de Tintin n'allait donc pas être une accumulation de stéréotypes européens sur la Chine mais une image réaliste du pays. Hergé avait donc une grande responsabilité : combattre des mythes infondés.
Sa prise de contact avec Tchang fut si importante aux yeux d'Hergé qu'il l'intégra dans
Le Lotus Bleu. Dans cet album, Tchang est un véritable ami pour
Tintin, réussissant à le suivre, à l'aider et même à le faire pleurer.
Si Hergé a choisi de plaider la cause chinoise, c'est parce qu'à cette époque, la guerre sino-japonaise était très présente dans l'actualité mondiale. Le conflit que l'on retrouve dans la BD est donc proche de la réalité : Chinois accusés à tord ou encore Concession Internationale compromise. Hergé s'attaque à l'attitude des Occidentaux, qui privilégient le Japon. Lors de la parution de l'aventure, des représentants Japonais à Bruxelles protestèrent et critiquèrent Hergé.
En montrant le problème de l'Est asiatique, Le Lotus Bleu est le plus engagé des albums d'Hergé