La guerre risque d’éclater en Europe et même dans le monde entier. Les approvisionnements en pétrole font l’objet d’actes de sabotage. Tintin se met en route pour le Moyen-Orient, où il espère démasquer les instigateurs du complot. Il s’avère que le responsable n’est autre que le Dr Müller, un vieil ennemi rencontré dans l’aventure de L’île noire.
source http://www.tintin.free.fr
Cet album a connu beaucoup de versions avant sa forme définitive. Il commença à paraître le 25 septembre 1939 dans
Le Petit Vingtième, à la suite du Sceptre d'Ottokar. Mais la guerre éclata. Le 9 mai 1940, les forces allemandes entrent à Bruxelles et interrompent la publication de
Tintin au pays de l'Or noir et du
Vingtième Siècle. L'aventure se trouve arrêtée à l'actuelle page 26 de l'album.
Pendant la guerre, Hergé est engagé au
Soir où il est chargé de créer un supplément jeunesse du même style que
Le Petit Vingtième. Mais lorsque
Le Soir-Jeunesse paraît, au lieu de continuer l'histoire interrompue, il en commence une nouvelle :
Le Crabe aux pinces d'or.
Il faudra attendre la fin de la guerre et la création du journal
Tintin pour que l'histoire se trouve reprise en une deuxième version. Le 6 septembre 1948,
Tintin au pays de l'or noir se trouve repris. Mais Hergé devait prendre en compte plusieurs nouveaux éléments apparus pendant les autres albums :
Haddock,
Tournesol et le château de Moulinsart. Ainsi, c'est ce qui explique l'apparition du Capitaine à la page 3 puis son retour à la page 54. Pour pouvoir justifier cette quasi absence, Hergé fit parler Haddock pour lui. Le personnage essaie, lors de son retour, d'expliquer son apparition tardive
("c'est à la fois très simple et très compliqué"). Mais la course poursuite contre le docteur Müller l'empêchera de parler. Lorsqu'il a enfin la possibilité de s'exprimer, une plaisanterie d'Abdallah le met en colère et clôt définitivement les explications qu'il allait donner
("cette fois ci, mille sabords ! C'est fini, bien fini !"). Par ce message, Hergé voulait dire à ses lecteurs qu'il n'y avait rien à comprendre.
En 1969, poussé par son éditeur anglais qui l'avait déjà conduit à redessiner L'Ile noire, Hergé apporta des modifications à l'album. Il s'agissait pour l'éditeur de supprimer des éléments "démodés". En effet, dans les deux premières versions, il était question de la lutte des organisations juives contre l'occupant britannique avant l'indépendance d'Israël. Dans la troisième version, c'est la lutte entre Ben Kalish Ezab et Bab El Ehr qui est en toile de fond.
Outre toutes ces modifications, l'album se signale par le retour du docteur Müller (
L'Ile noire), qui s'est fait rebaptiser en professeur Smith, et les retrouvailles avec
Oliveira da Figueira (
Les Cigares du Pharaon). Mais il y a surtout l'apparition de l'émir Ben Kalish Ezab et son fils Abdallah (Hergé s'est inspiré du portrait de Fayçal II pour le créer), qui réapparaîtront
un peu plus tard...